La ligne capillaire Agen-Auch attend toujours son transfert

Les travaux de remise en état de la ligne capillaire fret Agen-Auch étaient estimés à 6,45 M€ en novembre 2018.

Crédit photo OC
Les Régions Occitanie et Nouvelle-Aquitaine sont toujours dans l’attente de nouvelles avancées qui acteront la création de la SEMOP dans le cadre du transfert de propriété de la ligne capillaire fret Agen-Auch.

La première française résultant de la création d’une Société d’Economie Mixte à Opération Unique (SEMOP) ayant pour objet le transfert de propriété de la ligne capillaire fret Agen-Auch se fait attendre. Cela repousse d’autant la mise en œuvre des travaux devant conduire à une reprise des circulations fret, celles-ci ayant été interrompues au printemps 2015.

Démarches complémentaires de la part de l’Etat

Comme l’explique en effet, Jean-Luc Gibelin, vice-président de la Région Occitanie en charge des Mobilités pour tous et infrastructures de transports, "les échanges avec les services de l’Etat et de SNCF Réseau ne sont pas finalisés. Il n’y a pas d’antériorité sur ce dossier. Il faut donc tout créer. Pour notre part, l’ensemble des procédures que nous devions conduire dans ce cadre ont déjà été réalisées. La balle est donc dans le camp de l’Etat."

En attendant, le Syndicat Mixte ligne ferroviaire Auch-Agen (2/3 Occitanie et 1/3 Nouvelle-Aquitaine) a financé un certain nombre d’études préalables à la réalisation des travaux. Devant durer une année environ, les travaux de rénovation de cette ligne à voie unique longue de 69 km étaient estimés à 6,45 millions d'euros (M€) en novembre 2018. Sur cette enveloppe globale, l’engagement des Régions Occitanie et Nouvelle-Aquitaine portait respectivement sur 1 253 333 euros et 626 667 euros.

Avant la suspension du trafic pour cause de mauvais état de la voie, cette ligne voyait passer entre 80 000 et 160 000 tonnes de fret par an. Elle était présentée comme primordiale pour les entreprises céréalières locales. Depuis, le trafic est assuré par environ 6 500 camions chaque année.

Soutien fort au report modal

Pour l’heure, il n’existe en Région Occitanie pas d’autre transfert de propriété de lignes capillaires fret même si la question a été posée dans le cadre de la réouverture envisagée de la ligne Tarbes-Bagnères-de-Bigorre (pour la desserte de l’usine ferroviaire CAF).

Jean-Luc Gibelin ajoute, en effet, que "le fret n’est pas de notre compétence même si nous l’avons fait pour Agen-Auch en cohérence avec les demandes des producteurs de céréales. Nous n’avons donc pas vocation à généraliser ce type de démarche mais nous restons bien sûr attentifs à ce que l’Etat pourra proposer pour favoriser son développement. Nous avons notamment maintenu notre demande pour que la future LGV entre Montpellier et Perpignan soit bien mixte voyageurs/fret sur toute sa longueur".

Pour autant, la Région Occitanie est assurément volontariste sur le report modal en faveur du rail. En prolongement des investissements réalisés sur le port de Sète et des perspectives offertes par les nouvelles capacités de la ligne Toulouse-Bordeaux une fois que la ligne à grande vitesse aura été réalisée, elle va accompagner financièrement le développement des installations ferroviaires du port de Port-la-Nouvelle. À l’horizon 2028, le trafic ferroviaire pourrait ainsi porter sur une vingtaine de trains quotidiens.

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