Dans un contexte où le fret ferroviaire commence à reprendre des parts de marché, la montée en puissance de la nouvelle entreprise ferroviaire Logi-Railway constitue assurément une bonne nouvelle pour le report modal. Car c’est véritablement cet objectif qui est partagé par les quatre partenaires de cette société basée à Chalon-sur-Saône, en Saône-et-Loire.
Les 200 000 euros de capital initial, porté à 500 000 euros cette semaine, sont, en effet, répartis entre l’investisseur luxembourgeois Deaumys, Gwood, Logi-Yonne et LBE Logistics. Surtout, toutes ces entités ont apporté les trafics socles nécessaires à un bon démarrage commercial intervenu le 25 juillet 2022.
Un portefeuille diversifié
Le portefeuille d’activité de Logi-Railway est d’ores et déjà très diversifié. L’entreprise ferroviaire assure, tout d’abord, les prestations de manœuvre du train combiné en provenance de Zeebrugge, en Belgique, sur le terminal de transport combiné de Nancy-Champigneulles, en Meurthe-et-Moselle. Elle réalise, ensuite, une desserte hebdomadaire de transport de bois au départ des Régions Grand Est et Auvergne-Rhône-Alpes vers Facture, en Aquitaine.
Enfin, elle démarrera cette semaine une relation test de transport combiné entre Nancy-Champigneulles et Mouguerre, près de Bayonne, en Pyrénées-Atlantiques. Cette première dans le transport combiné sera réalisée deux fois par semaine pour le compte du transporteur routier Vigneron.
Le rail-route en pointe
La montée en puissance du rail-route devrait être rapide puisque ce secteur devrait représenter 60 % du chiffre d’affaires de 16 millions d'euros (M€) que compte réaliser Logi-Railway en 2023. D’autant que d’autres projets sont déjà sur la table dont un au départ de la plateforme inutilisée de Pagny-le-Château, en Côte-d'Or. Celle-ci pourrait être connectée à son homologue de Champigneulles, en Meurthe-et-Moselle, dès janvier 2023 à raison de deux allers-retours par semaine.
Les remorques transportées pourront ensuite être repositionnées sur des liaisons vers Zeebrugge, Liège-Kinkempois, en Belgique, et Duisbourg. en Allemagne, Nancy-Champigneulles deviendra, ainsi, le hub de Logi-Railway dans le domaine du transport combiné.
Le choix contraint de la traction Diesel
Fort de l’ensemble de ces développements qui pourrait l’amener à réaliser un chiffre d’affaires de 35 à 40 M€ à horizon de cinq ans avec un effectif d’une centaine de personnes, la nouvelle entreprise ferroviaire va accroître ses moyens. En complément de la location d’une vingtaine de wagons supplémentaires pour le combiné rail-route auprès de VTG, elle va louer trois locomotives Diesel de forte puissance (class 66) auprès de DB Cargo France.
Devant les incertitudes liées au coût de l’électricité et à la pénurie de locomotives électriques, Logi-Railway n’a eu d’autre choix que de recourir à des locomotives thermiques. Celles-ci seront réceptionnées en janvier 2023. Fonctionnant actuellement sous le certificat de sécurité de Colas Rail, "Logi-Railway travaille parallèlement à l’obtention de son propre certificat de sécurité", comme le confirme son dirigeant Vincent Chansel. "Nous avons pour objectif de l’obtenir en janvier 2024".
