L'inversion de tendance se profile dans le fret aérien

L’Amérique du Nord, ici Baltimore, a enregistré une baisse du trafic fret de 6,6 % en avril 2022.

Crédit photo OC
Les dernières statistiques publiées par l’Association internationale du transport aérien (IATA) marquent un sérieux infléchissement par rapport à 2021. Les chiffres restent, cependant, proches de la dernière année avant la pandémie.

L’extraordinaire développement qu’a connu le fret aérien durant la crise sanitaire est-il en train de s’essouffler ? Il semblerait que cela soit le cas au vu des dernières statistiques publiées par l’Association internationale du transport aérien (IATA).

Plusieurs facteurs

Comparativement à la même période de 2021, la demande globale de cargo a baissé de 11,2 % en avril 2022. Néanmoins, cette baisse n’est plus que de 1 % si on la compare à avril 2019. Dans le même temps, les capacités se sont contractées de 2 %.

Selon l’IATA, et son directeur général Willie Walsh, "plusieurs facteurs expliquent ce recul. La combinaison du conflit en Ukraine et des confinements liés au Covid-19 ont fait grimper les coûts de l'énergie, ont intensifié les perturbations dans la chaîne d'approvisionnement, et nourri l'inflation. L'environnement opérationnel est difficile pour tous les secteurs, y compris le fret aérien. Mais avec l'assouplissement des restrictions en Chine, il y a lieu d’être raisonnablement optimiste et le déséquilibre entre l'offre et la demande maintient des yields (recettes – NDLR) qui restent hauts ".

Chute de la demande en Europe

L’examen des chiffres par région permet d’indiquer que c’est l’Asie-Pacifique qui est le plus en retrait. La demande a, en effet, chuté de 15,8 % en avril 2022. Sans surprise, ce sont encore les conséquences des mesures de confinement prises en Chine pour enrayer l’épidémie de Covid-19.

La zone Europe n’est pas en reste avec une chute de 14,4 % de la demande. Ce recul sévère est directement à mettre en parallèle avec les conséquences de la guerre en Ukraine mais également à des pénuries de personnel. Le recul précité est à 0,4 % près, la baisse enregistrée par l’aéroport de Bruxelles durant ce même mois. Tous les secteurs n'ont pas été logés à la même enseigne cependant. Si le tout cargo et le fret express ont subi des reculs respectifs de 30% et de 17 %, l’emport en soute à bord des avions passagers a, de son côté, progressé de 58 %. Cela traduit un retour progressif à la normale.

L’Amérique du Sud s’en sort mieux

Si  la baisse de la demande est moins prononcée au Moyen-Orient (- 11,9%), l'Amérique du Nord s’en sort mieux avec une baisse limitée à 6,6 %. Elle traduit notamment le fait que les liaisons Etats-Unis-Europe restent fortes. Enfin, l’Afrique recule de 6,3 %. En revanche, et pour ce qui constitue indéniablement une surprise, l’Amérique du Sud s’est distinguée en avril 2022 avec une hausse de la demande de 40,9 % !

Pour expliquer cette progression exponentielle, l’IATA relève que les transporteurs ont fait preuve d'un très grand optimisme en introduisant de nouveaux services et de nouvelles capacités, et dans certains cas, ont investi dans des avions cargo supplémentaires devant arriver en flotte dans les prochains mois.

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