Les aéroports vont se transformer en mini hub hydrogène

En février 2021, le groupe ADP, Air France-KLM, Airbus et la Région Île-de-France avaient lancé un appel à manifestation d’intérêt pour explorer les opportunités offertes par l’hydrogène sur les aéroports franciliens.

Crédit photo Airbus
Afin d’aider le secteur aérien à se décarboner, les aéroports vont accueillir des infrastructures dédiées au vecteur hydrogène, qui serviront à l’avitaillement et aux opérations au sol, tout en s’ouvrant à des acteurs extérieurs de la chaîne transport.

Avec l’hydrogène, le secteur aérien aurait-il trouvé son Graal pour voler plus vert ? En l’espace de quelques mois, le milieu aéronautiques a multiplié les annonces autour de ce vecteur énergétique qui pourrait l’aider à alléger son bilan carbone. Comptant parmi les plus gros émetteurs d’émissions CO2, le secteur aérien s’est en effet engagé à respecter la neutralité carbone d’ici 2060 et à réduire ses émissions de 50 % en 2050 (par rapport au niveau de 2005).

Une station hydrogène gazeux

Le 21 septembre dernier, Airbus, Air Liquide et le concessionnaire d'équipements Vinci Airports ont annoncé leur partenariat pour développer l'usage de l'hydrogène et "accélérer la décarbonation du secteur aérien." Les trois associés entendent constituer le réseau aéroportuaire européen nécessaire à l’accueil du futur avion à hydrogène, en démarrant un site pilote au sein de l’aéroport de Lyon-Saint Exupéry en 2023.  

Dans un premier temps, il s’agira d’installer une station d'hydrogène gazeux, destinée à alimenter des véhicules terrestres utilisés dans l'enceinte de l'aéroport et dans son voisinage. Entre 2023 et 2030, seront déployées "les infrastructures d'hydrogène liquide qui permettront le chargement d'hydrogène dans les réservoirs des futurs aéronefs", des équipements qui s'étofferont après 2030 pour accueillir "la production" et la "distribution massive d'hydrogène liquide dans l'aéroport."

Un deuxième centre de recherche

Un jour plus tôt, le 20 septembre, Universal Hydrogen – entreprises américaine crée par des anciens d’Airbus – indiquait qu’elle allait installer à Toulouse-Blagnac un deuxième centre de recherche sur les utilisations de l’hydrogène dans le domaine aéronautique, qui travaillera notamment sur le développement de kits de conversion pour équiper les avions régionaux d'un groupe motopropulseur à pile à combustible à hydrogène.

Pour rappel, en février 2021, le groupe ADP, Air France-KLM, Airbus et la Région Île-de-France avaient lancé un appel à manifestation d’intérêt pour explorer les opportunités offertes par l’hydrogène sur les aéroports franciliens.

Une même approche

Les aéroports de Toulouse, Paris ou Lyon ont tous, peu ou prou, adopté à la même approche. Elle consiste à développer le stockage, le transport et la distribution de l'hydrogène (gazeux et liquide) en milieu aéroportuaire, pour l’avitaillement des avions et des véhicules annexes (engins d'assistance en escale, bus pour le transport de passagers, transports ferrés sur les aéroports, alimentation énergétique de bâtiments ou d'avions lors des opérations en escale, etc.).

La constitution de mini-pôles hydrogène peut également bénéficier à des acteurs extérieurs (transport de marchandises ou de voyageurs) grâce à des stations accessibles à la fois sur le tarmac et en zone publique. C’est par exemple le cas à Toulouse avec le projet Hyport.

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