Fret aérien : l’aéroport de Toulouse fléchit à nouveau

Au contraire d’autres aéroports de province, Toulouse-Blagnac ne peut pas compter, par ailleurs, sur l’apport de nouvelles lignes tout-cargo.   

Crédit photo Guillaume Serpault/Aéroport Toulouse-Blagnac
L'aéroport Toulouse-Blagnac a connu une quatrième année de baisse consécutive de son trafic fret en 2020. Ses perspectives de reprise pourraient être contrariées par l’impact de la crise ukrainienne en cours.

Au contraire des aéroports de Marseille et de Bâle-Mulhouse, l'aéroport Toulouse-Blagnac n’a pas enregistré de hausse de son trafic fret en 2021. La plateforme occitane a, en effet, reculé de 4 % à 45 978 tonnes l’année passée. Il s’agit là de la quatrième année consécutive de son trafic, le pic de cette activité ayant été atteint en 2017 avec 71 120 tonnes. Toulouse était alors le premier aéroport de province pour l’importance de son trafic fret.

Dépendance au fret constructeur

Toulouse continue de payer sa dépendance au fret constructeur. Cette activité s’est inscrite en retrait de près de 9 % à 30 459 tonnes. Au-delà de la remontée progressive des cadences de production des moyens-courriers, l’arrêt du programme Airbus A380 et la réduction des cadences d’assemblage des A 330 et 350 a joué également. Le fret express s’est, en revanche, bien comporté. Il a porté sur 14 517 tonnes, en hausse de 7,2 % par rapport à 2020. Il n’a pas, cependant, rattrapé les niveaux records de 2017 à 17 611 tonnes.

Les vols mixtes ont, pour leur part, repris un peu d’altitude en progressant de 7 % à… 406 tonnes.
Enfin, les vols charters sont également en hausse, les 476 tonnes traitées ayant représenté une croissance de 3,2%. En déclin continu depuis des années, le trafic postal a, pour sa part, enregistré une progression surprise de 51,5 % à 1 585 tonnes. C’est là la conséquence d’un recours accru au courrier et aux colis, la crise sanitaire continuant de faire ressentir ses effets dans les déplacements.

Un léger mieux en 2022 ?

L’Aéroport Toulouse-Blagnac se place dans une optique de poursuite de reprise en 2022. Mécaniquement, le trafic fret devrait suivre à la faveur de la remontée du trafic des vols mixtes. L’emport en soute devrait être favorisé par un renforcement du programme de vols qui comprendra 78 destinations cette année contre 64 seulement en 2021.

La crise ukrainienne en cours pourrait, cependant, avoir un impact sur le fret express. Du fait des interdictions de survol des pays concernés et d’autres mesures touchant à l’économie, ce secteur entre dans une phase de turbulences, laquelle pourrait impacter les délais d’acheminement, voire même entraîner des reports modaux.

Pas de nouvelles lignes cargo

Au contraire d’autres aéroports de province, Toulouse-Blagnac ne peut pas compter, par ailleurs, sur l’apport de nouvelles lignes tout-cargo. " Nous menons donc en interne une réflexion pour identifier les installations qui pourraient nous manquer comme des bâtiments à températures contrôlées et régulées. S’il s’avère que nous soyons en mesure de trouver les clients (compagnies aériennes et/ou transitaires – NDLR) qui assurent la rentabilité des investissements, alors nous serions prêts à conduire de nouveaux investissements à l’image de celui conduit pour FedEx en octobre 2021. Nous étudions, cependant, les leviers susceptibles de relancer l’activité fret, en tenant compte de notre environnement urbain", explique Abdelhak Tahri, Chargé de développement du réseau et des relations avec les compagnies aériennes d’Aéroport Toulouse-Blagnac.

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